Gabriel Attal, incarnation du pessimisme le plus rance sur le genre humain, a décidé d’attaquer de front le principe de l’éducation des élèves, en misant tout sur la répression et la fin d’une supposée « culture de l’excuse ». Il faudra désormais surveiller, punir, humilier.
C’est un mépris de classe, en classe, que l’UNICEF a dénoncé le 18 avril comme une ATTEINTE AUX DROITS DES ENFANTS !

| Annonces de Gabriel FAttal | La réalité du terrain, dont les faits sont têtus |
| 1. Mentionner le comportement des élèves perturbateurs dans Parcoursup : | C’est déjà le cas, alors pourquoi le renforcer ? Les dossiers des candidats donnent déjà de nombreuses informations sur leur comportement. Les avis des enseignants mentionnent l’attitude des élèves, et leurs absences et retenues sur les bulletins scolaires. Ces éléments du dossier sont d’ailleurs très regardés par les formations. Le renforcer serait une stigmatisation de l’élève et inscrire au fer rouge un comportement qui est souvent temporaire. |
| 2. Sanctionner les perturbateurs dans leurs notes au brevet, CAP et bac : | C’est contraire au droit ! Alors quel est le but ? Humilier les élèves ? Pour le Premier ministre, le comportement des élèves pourrait pénaliser leur note au brevet, au CAP ou au bac. Comme pour Parcoursup, le comportement des élèves n’est pas un secret lors de l’examen : si le correcteur ne connaît pas le candidat, les commissions d’harmonisation des notes prennent en compte son dossier avant de réévaluer ou pas son résultat. Une façon de ne pas subir cette sanction serait d’effectuer des activités d’intérêt général. Mais là encore, la loi n’est pas de l’avis du Premier ministre. « Le principe de base du droit, c’est qu’on ne mélange pas le disciplinaire et le pédagogique. » Autrement dit, « on ne peut pas baisser une note parce qu’un élève a eu un mauvais comportement », pointe Valérie Piau, qui estime que cette proposition risque d’être retoquée au plan juridique. |
| 3. Faire signer un contrat aux parents | Impossible ! L’école pas compétente ! « L’école n’est pas compétente pour punir les parents », balaie Valérie Piau, avocate spécialisée en droit de l’éducation. Celui-ci servirait de base pour sanctionner les parents « en cas de dérive de leur enfant, en cas de défaut manifeste d’assiduité, en cas de non-participation des parents à l’éducation de leur enfant ». En revanche, les chefs d’établissements peuvent depuis longtemps faire des signalements aux services sociaux en cas de manquement des parents. Rappel : Il y a une obligation de scolarisation de 3 à 16 ans et l’article 1242 du code civil prévoit, en effet, que « le père et la mère, en tant qu’ils exercent l’autorité parentale, sont solidairement responsables. |
| 4. Accueil des collégiens de 8h à 18h pour les REP et REP+ | Une expérimentation est en cours, quels moyens sont mis en place ? Annoncé une première fois en juin dernier puis en décembre, Gabriel Attal (alors ministre de l’Éducation) a surpris en annonçant la généralisation du dispositif aux 1.100 collèges de REP et REP+. « À ma connaissance, il n’y a pas eu de bilan des 200 collèges testés et on veut imposer cela à l’ensemble des établissements en REP », avait réagi Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE-UNSA. |
| 5. Doublement des heures d’EMC | Déjà annoncé mais pas financé : Une décision déjà annoncée depuis juin 2023. Dans les faits, « la réalité dément les propos du Premier ministre », dénonce Déborah Caquet, présidente de l’association de profs d’histoire-géo Les Clionautes. « Quand bien même dans l’enveloppe budgétaire il y aurait pu y avoir quelques marges pour aménager un doublement, tout l’effort est passé dans le financement des groupes de niveaux. Donc il n’y a plus rien pour l’EMC », explique-t-elle. Le volume horaire d’EMC restera de 18 heures par an, dispensées lors des cours d’histoire-géo. Mais le ministère de l’Éducation nationale a expliqué à Libération que 18h supplémentaires annuelles seraient dédiées à des « projets d’éducation à la citoyenneté, aux médias et à l’information ». Les enseignants de toutes les disciplines pourraient enseigner cette matière. Cela sera mis en place progressivement : en 5eme en 2024, en 4eme en 2025 et en 3eme en 2026. |
Notre solution : Un plan d’urgence pour l’éducation !
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !
Face à cet autoritarisme de plus en plus décomplexé, nous réaffirmons l’urgence de moyens supplémentaires pour une éducation publique de qualité. Il ne faut pas surveiller et punir les élèves, en cherchant à plaire à un certain électorat, mais offrir un cadre en classe et dans les établissements qui soit réellement émancipateur. L’éducation transforme, fait grandir, devenir citoyen libre et autonome. L’humiliation rend violent, servile et corvéable. Ces nouvelles annonces ne répondent en rien aux besoins de nos élèves et poursuivent une politique de casse des services publics !
Sources : https://www.letudiant.fr/college/violence-des-mineurs-les-annonces-de-gabriel-attal-seront-elles-applicables.html
https://www.humanite.fr/societe/education/education-le-plan-tout-repressif-de-gabriel-attal-preoccupe-lunicef
